Quis custodiet ipsos custodes?
Publiée le 18-12-2013 par fangtasy
Salut, bande de foutriquets.
C'est dur de faire une brève en si peu de temps sur un site apparemment si complet mais j'ai battu deux fois la league pokemon et j'ai un doctorat alors je suis pleine de confiance en moi. Et au cas ou les choses tourneraient mal pour ma réputation, je suis protégée par l'anonymat d'Int...
Ah tiens, non, plus maintenant, la LPM est tombé.
Oh, tu ne sais pas ce que c'est ? La LPM, c'est la Loi de Programmation Militaire (
[lien]) , elle fait passer toutes les critiques françaises sur la NSA pour une hypocrisie supplémentaire.
Si comme moi, tu frôles le coma quand il est question de droit ou de politique, voici un avant-gout du menu:
1-renforcer l'accès des services du renseignement de police et de gendarmerie aux données téléphoniques et informatiques, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et la criminalité.
Jusque là, rien de nouveau. Sauf qu'a présent, l'accord du juge qui était indispensable avant passe aux oubliettes. Jusque là, ça peut aller, je ne sais pas ce qui concerne les honorables membres du site mais le terrorisme ne m'enchante pas et mes activités criminelles sont approuvées par la Loi. Si ça peut compliquer le travail des méchants, pourquoi pas ?
2- Sauvegarder le potentiel économique et scientifique de la France. Les agents des ministères de la Défense, de l'Intérieur mais aussi du Budget pourront solliciter le réseau en temps réel, sans avoir à requérir d'autorisation préalable de la Commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité. Qui plus est, ils pourront en extraire aussi bien des données techniques que n'importe quel document ou information.
C'est là que je tique. Je m'y connait juste assez en droit pour savoir que cette définition est floue (Vous savez ce qu'ils définissent comme "document ou information" ? Moi non plus) et surtout pour deviner que certains droits de la constitution du citoyen pas du tout important sont en train de se faire enfiler une grosse quenouille quelque part. Parce qu'a aucun moment je n'ai lue que les données récoltées seraient effacés ou que la proportion des données recueillies serait contrôler de façon concrète. Coïncidence amusante, il n'est pas précisé qu'on peut contester judiciairement la récolte.
Je ne fait aucun usage irréprochable d'internet mais je n'aime pas pour autant voir l'Etat gagner du pouvoir sur la liberté qu'elle nous accorde en pas si grande quantité.